Non-Agir

C’est en fait « agir dans le non-agir », ce n’est pas « ne rien faire ». Trop facile.

Dans le « Non-agir » j’agis, mais en étant conscient que c’est la Vie qui dirige mon action. Son but est de me pousser à cesser la destruction, la guerre, à rétablir l’harmonie, à passer à « l’action juste ».

Quelles sont donc les qualités à développer pour agir dans le non-agir ?

L’intuition

Pour la développer, je commence par observer et admirer la nature, elle m’en apprendra beaucoup sur le terrien que je suis. Et plus je me connais, plus je me fais confiance, plus je vais écouter mes prémonitions.

Je n’oublie pas non plus de « m’aligner » pour « entendre » la petite voix qui sait ce qui est bien pour moi et le monde. Ma colonne vertébrale est droite, elle est dans l’axe Ciel-Terre.

Les freins à l’intuitif sont la culture, l’éducation, la croyance, la religion. Je dois m’en détacher progressivement.

L’art de la perte

Un moyen d’entrer dans le « Non-Agir » est l’art de céder dans la domination, dans la guerre. En règle générale, mon égo veut gagner… Je dois accepter de perdre. Le mauvais perdant a un égo surdimensionné. Mon égo me fait gérer ma vie comme une guerre or je dois passer à la paix. Je n’oublie pas que pour faire la guerre, il faut être deux, si j’accepte de perdre, il n’y a plus de guerre.

C’est pour ça que les moines taoïstes commencent leur formation par 10 ans de travaux ménagers peu gratifiants. Ca calme l’égo.

L’acceptation

Mes problèmes sont là pour me faire grandir en sagesse, je ne dois pas les combattre. J’évite de résister, je cède à ce qui vient.

C’est normal d’être en colère envers une personne qui m’a blessé mais si je cherche, je finis par comprendre l’enchaînement qui l’a menée là où elle est. J’ai alors la solution pour l’aider ou, au moins, je ne lutte plus contre elle.

J’agis sans émotions

C’est un gros travail d’écoute intérieure pour se départir des apparences, du superficiel. Je m’entraine à voir le problème tel qu’il est et pas tel que je pense qu’il est.

Qu’est-ce qui est grave dans la vie ? C’est le regard que j’y mets qui fait son importance. Je dois toujours me recentrer sur l’essentiel. Si j’épure, la vie devient beaucoup plus facile.

La détente physique et mentale

L’humour est nécessaire dans le non-agir et même dans la vie tout court. Il permet d’accepter l’inacceptable. Je ne me prends plus au sérieux, je prends du recul, mon égo se calme. Pour cela, je fais en sorte d’être détendu, quoiqu’il arrive.

Source : http://desirdetre.com/deuxieme-principe-taoiste-le-non-agir/